Les cols de la RATA : la transition du col d’Aprica.
Végétation dense dans la montée d'Aprica.
Comparé aux autres cols de la région Aprica fait figure de pont d’autoroute, néanmoins Aprica est connu pour être un lieu qui a marqué l’histoire du cyclisme. L’étape Merano-Aprica du Giro 1994 a marqué la mémoire collective avec le numéro sensationnel réalisé ce jour par Marco Pantani, reléguant le grand Miguel Indurain à 14 minutes après l’enchaînement Gavia, Mortirolo, Santa Cristina.
Aprica est maintenant le départ du Gran Fondo « Marco Pantani » en hommage à ce coureur que l’on surnommait souvent « Le Pirate », ou alors parfois « El Eléfantino » pour se moquer de ses grandes oreilles ! Pourtant on n’avait jamais vu un éléphant monter les cols ainsi !
Localisation générale: entre Edolo et la vallée de Tirano.
Un profil de pont d'autoroute!
Pour la RATA, Aprica est un col de transition franchi à deux reprises par son versant Est depuis Edolo. La première ascension s’effectue après la descente du Gavia pour rejoindre la Vallée de Tirano et le pied du Mortirolo. La seconde ascension intervient après la descente du Mortirolo pour atteindre une nouvelle fois Tirano et bifurquer vers la Bernina. La montée en elle-même ne présente aucune difficulté majeure. Avec 15km et 500m de dénivelée, la pente n’excède que très rarement les 6%. Avec de la fraîcheur, l’ascension peut se négocier sur le grand plateau. Par contre si l’on est cuit, les 15km peuvent sembler interminables. La route empruntée demeure assez fréquentée, il faudra se méfier des quelques automobilistes italiens au coup d’accélérateur sensible. Le cyclo évolue dans une vallée rectiligne relativement encaissée, les points de vue sont rares. On ne garde pas d’Aprica un souvenir impérissable. Le sommet débouche sur la longue traversée de la station d’Aprica. Lors de la RATA, le contraste entre les touristes huppés fréquentant le site et les concurrents suivi par leurs assistances est saisissant. Deux mondes se croisent sans se comprendre.
Aprica c’est aussi l’instant où il faut penser à se ravitailler car la suite va être terrible.
RATA 2006. De gauche à droite dan la montée d'Aprica: René Fischer,
Gérald Bauer, Wolfgang Fashing, Alessandro Forni, et un âne en rouge
qui tire le paquet!
RATA 2006 (photo organisation). Les mêmes de face mais dans un autre ordre.
RATA 2006 (photo organisation). Fisher mène la dance et demande à
The King Fashing de passer.
RATA 2006 (photo organisation). Passage au sommet d'Aprica.
On se détend, les mains fouillent les poches pour attraper de quoi
se ravitailler.