Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Unlimited Miles
9 décembre 2007

Les cols de la RATA : la transition du col d’Aprica.

174240_1_
Végétation dense dans la montée d'Aprica.

    

Comparé aux autres cols de la région Aprica fait figure de pont d’autoroute, néanmoins Aprica est connu pour être un lieu qui a marqué l’histoire du cyclisme. L’étape Merano-Aprica du Giro 1994 a marqué la mémoire collective avec le numéro sensationnel réalisé ce jour par Marco Pantani, reléguant le grand Miguel Indurain à 14 minutes après l’enchaînement Gavia, Mortirolo, Santa Cristina.

Aprica est maintenant le départ du Gran Fondo « Marco Pantani » en hommage à ce coureur que l’on surnommait souvent « Le Pirate »,  ou alors parfois « El Eléfantino » pour se moquer de ses grandes oreilles ! Pourtant on n’avait jamais vu un éléphant monter les cols ainsi !

   

Aprica_map
Localisation générale: entre Edolo et la vallée de Tirano.
    

aprica1
Un profil de pont d'autoroute!

Pour la RATA, Aprica est un col de transition franchi à deux reprises par son versant Est depuis Edolo. La première ascension s’effectue après la descente du Gavia pour rejoindre la Vallée de Tirano et le pied du Mortirolo. La seconde ascension intervient après la descente du Mortirolo pour atteindre une nouvelle fois Tirano et bifurquer vers la Bernina. La montée en elle-même ne présente aucune difficulté majeure. Avec 15km et 500m de dénivelée, la pente n’excède que très rarement les 6%. Avec de la fraîcheur, l’ascension peut se négocier sur le grand plateau. Par contre si l’on est cuit, les 15km peuvent sembler interminables. La route empruntée demeure assez fréquentée, il faudra se méfier des quelques automobilistes italiens au coup d’accélérateur sensible. Le cyclo évolue dans une vallée rectiligne relativement encaissée, les points de vue sont rares. On ne garde pas d’Aprica un souvenir impérissable. Le sommet débouche sur la longue traversée de la station d’Aprica. Lors de la RATA, le contraste entre les touristes huppés fréquentant le site et les concurrents suivi par leurs assistances est saisissant. Deux mondes se croisent sans se comprendre.

Aprica c’est aussi l’instant où il faut penser à se ravitailler car la suite va être terrible.

 
 

07180159_1_
RATA 2006. De gauche à droite dan la montée d'Aprica: René Fischer,

Gérald Bauer, Wolfgang Fashing, Alessandro Forni, et un âne en rouge

qui tire le paquet!
 
aprica1
RATA 2006 (photo organisation). Les mêmes de face mais dans un autre ordre.
      
aprica_2
RATA 2006 (photo organisation). Fisher mène la dance et demande à

The King Fashing de passer.
    
APRICA_3
RATA 2006 (photo organisation). Passage au sommet d'Aprica.

On se détend, les mains fouillent les poches pour attraper de quoi
se ravitailler.

Publicité
Publicité
Commentaires
H
Salut,<br /> lors de ma première participation en 2005, j'avais fait environ 11 000km entre début janvier et début juillet, et entre 150 000 et 200 000m de déniv. Je n'ai pas de chiffre plus précis et pas trop le temps de me lancer dans des statistiques archivées. Pour le nombre d'heures d'entrainement, je roule à une moyenne qui oscille entre 26 et 30 km/h suivant le terrain et les exos effectués, faut faire le calcul de 11 000km à 27 de moy pour avoir une estimation, je roule le plus souvent seul ou avec ma femme. Grosse base de foncier en 2005 car je n'avais jamais dépassé les 5000m de D+ et là je me lancais dans un truc à 13 000m. Les séances d'intensité sont importantes, elles t'aideront à améliorer ta vitesse de base. Pour tenir il faut pouvoir monter les cols à des fréquences cardiaque assez basses pour éviter le lactique quant tu va rester 24h sur la selle. Aucune idée du % du volume total de mon entrainement que représente l'intensité, je n'ai pas une approche assez structurée pour pouvoir y répondre précisement, à la louche je dirais entre 20 et 30%, je ne sais pas si cela est suffisant ou trop.<br /> <br /> Le facteur le plus important pour la réussite c'est le mental, avoir envie de faire un truc qui sort de l'ordinaire, ne pas se prendre la tête avec des trucs du genre "j'aurai pas assez de borne dans les jambes", quand on est dans une logique de participation à la rata la question ne se pose plus, il y aura des sacrifices à consentir, mais qui n'en seront pas à l'arrivée, la satisfaction d'arriver à son objectif effaçant tout. Dernière chose, ne pas avoir peur de l'inconnu, quand tu te lances là dedans tu ne sais pas où tu mets les pieds, ça fait parti du charme. A un moment faut arrêter de se masturber les neuronnes, oublier les question existentielles du genre "en suis-je capable?" et foncer, de toute façon une rata ne se boucle pas sans se mettre minable à un moment. <br /> <br /> a+<br /> Hugues
B
salut;<br /> Combien d'heures de selle et de dénivelés avais <br /> tu fais avant la rata2006, depuis janvier.<br /> les séances d'intensité sont elles importantes que représentent elles en pourcentage du volume.<br /> quel est pour toi le facteur le plus important dans la réussite de tes exploits.A+
H
Salut Sébastien,<br /> en effet, tu es observateur, la rata n'applique pas le règlement de l'UCMA et n'est pas qualificative pour la RAAM. De ce fait le drafting est autorisé par les organisateurs de la rata. C'est pas plus mal de pouvoir s'entraider dans les quelques (rares) vallées. Mais après la mi-parcours à la Bernina, ça devient du non drafting par la force des choses.<br /> <br /> Tu as pris ta décision pour le REV, c'est super. Je pense que Jean Claude saura faire de ce rendez-vous quelque chose d'unique. Ne t'inquiiètes pas si ton entraînement est modeste en ce moment, tu auras largement le temps d'engranger de la déniv et des bornes d'ici le mois de juillet.<br /> <br /> A bientôt
S
Bonjour Hugues, je me régale de lire ce descriptif détaillé de la RATA, et de toutes ses difficultés. Par contre, quand je regarde bien les photos, notamment dans l'Aprica, j'ai quand même l'impression que le drafting est d'usage. Est-ce autorisé sur la RATA?? A+
Publicité