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Unlimited Miles
9 août 2008

Come back to DFU – Barcelonnette 28 juin 2008

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Après un hiver et une première partie de saison beaucoup plus light (raisonnable ?) que les précédentes années, me voici de nouveau au départ des défis des Fondus de l'Ubaye en cette belle journée du mois de juin 2008. Cette année, Anne et Mark ne sont pas là, ils sont en train de pédaler sur les routes de la Super Rando Coppi (plus de 500 km et 10 500m de dénivelée), Anne doit d'ailleurs être dans la Bonette. Un peu refroidie par ma mauvaise gestion de l'alimentation l'an dernier sur ses mêmes DFU et la façon dont j'ai péniblement escaladé les 3 derniers cols, j'ai prudemment refusé sa proposition de l'accompagner mais ce n'est que partie remise J Cette année, l'objectif est donc de refaire ces 7 cols proposés par Claude Véran et son équipe(voir les 2 comptes-rendus, 2006 et 2007 sur ce blog) soit 320 km et 6 800m de dénivelée mais en améliorant mon temps, gain qui devrait découler d'une meilleure gestion de mon effort et de mon alimentation: j'ai parié sur un gain de 2h soit moins de 18h. Hugues a tenu à faire ces DFU à mes côtés, sur le vélo, en mode "décontraction" après avoir déjà bouffé du km et dénivelée depuis 2 mois entre le RPE, le Glocknerman et la RATA juste le week end précédent, histoire de partager cette belle journée ensemble J D'un autre côté, sa présence pour la nuit me rassure, je n'ai encore jamais roulé seule de nuit, et puis je suis à peu près sure qu'il ne m'imposera pas un train d'enfer comme parfois lors de certaines sorties, la récup de l'enchaînement Glocknerman-RATA en 15 jours demande tout de même un certain délai !
 

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Autre changement par rapport aux DFU 2007: mon vélo. Je sillonne les routes depuis 1 an sur un RZWO pour moi toute seule, conception François Kérautret. Aujourd'hui, il est paré de ses magnifiques et ultra légères roues carbones, faites uniquement pour moiJ. Alors que Hugues s'est trituré les méninges pendant 3 mois pour se décider à rendre visite à François dans son atelier, il m'a fallu 15 mn pour que je me décide moi aussi à passer commande, juste le temps de poser les mains sur un exemplaire qui attendait son futur propriétaire ! Je fonctionne beaucoup aux coups de cœur, je ne regrette vraiment pas celui là. Pour les détails techniques de ces vélos, je vous laisse aller lire les articles sur ce blog. En plus d'une conception qui me permet d'exploiter au mieux ma petite puissance, j'ai gagné d'avoir repris confiance dans les descentes et en confort physique et technique avec les boyaux : 1 seule crevaison en 1 an soit 12 000 km, et seulement 2 paires de boyaux usés.
   

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Côté jambes, si le dérouillage de début de semaine m'a laissé dubitative, la sympathique petite sortie de décontraction de la veille au soir en compagnie de Pascal Bride dit "Bridoux la Moulinette" du CCK, qu'on ne connaissait jusque là que par mail et forum interposés, ainsi que de Gilles Esselin, autre "velo101 forumeur" et Laurent Gissinger, un des frères de Sébastien, m'a rassurée.
 

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Le départ est donc donné à 5h35 par le chef d'orchestre de cette manifestation qui, je le rappelle, est à but caritative pour la lutte contre la mucoviscidose. Le jour montre tout juste le bout de son nez, nous ne sommes hélas pas très nombreux à nous élancer dans le calme de Barcelonnette encore endormie. Seulement 80, ce n'est pas assez en regard du nombre de bénévoles qui vont se démener jusqu'à 2h du matin dimanche pour permettre à chacun de réaliser son défi, sachant que 4 parcours sont possibles pour s'adapter au niveau du maximum de cyclistes. Nous avons retrouvé aussi Jacques le gapençais et Ludo le Vercoriens, du Team Chamrousse, venus eux aussi partager cette belle journée sur les routes de l'Ubaye.

Voici donc un petit photo-reportage sur cette journée riche en paysages, rencontres, émotions … et douleurs à gérer, faut pas rêver, ça ne se fait pas comme dans du coton, un beau parcours comme cela, ça se mérite !

 
Col de Pontis
 

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Le long faux plat descendant la vallée de l’Ubaye a laissé place aux pentes assez sévères du col de Pontis. Chacun adopte son rythme de croisière, on tombe les manchettes, la douceur est déjà de la partie. Je passe du GP au PPP tout à gauche ! Le chiffre de la vitesse oscille entre 9 et 10, mais Hugues me dit qu'on monte bien ! Bon, en tous cas, j'arrive à parler et à ne pas me faire trop mal aux jambes, juste ce qu'il faut pour me hisser jusqu'au 1er contrôle 6 km plus haut. La vue sur le lac de Serre-Ponçon en contre bas est toujours aussi belle au jour levant.

La descente côté Savines-le-Lac s'effectue à allure réduite, la route est étroite et sinueuse avec des plaques de gravillons par endroit, je n'ai pas envie de m'étaler de si bon matin.

Col St Jean
 

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Et ça papote, et ça papote, depuis le début de la remontée par les gorges de l’Ubaye, et ce n'est pas moi la plus bavarde, comme quoi ! Mettez trois mecs ensemble, qui ne cherchent pas à se tirer la bourre, et vous ne verrez pas le temps passer ! Les jambes tournent toutes seules dans ce col aux pentes modestes, et la discussion aidant, il passe comme une lettre à la poste. Le bal des va-et-vient a commencé, un petit coucou à ceux qui sont redescendent déjà. Finalement je l'aime bien celui-ci, la vue est sympa toute la 1ère partie, … et il n'est pas dur ! Pointage au sommet, pause pipi, regroupement avec d'autres concurrents et on redescend … coucou à ceux qui montent encore, coucou Mathieu (Lunel) avec qui j'avais fait une grande partie du parcours les deux années précédentes.

S'ensuit le retour sur Barcelonnette, il faut remonter le long faux plat que nous avons dévalé dans le sens descendant tout à l'heure. C'est sans doute la partie la moins agréable du parcours mais cette année, le vent est favorable et notre groupe bénéficie d'une mobylette, la mienne perso, que je veux bien prêter aujourd'hui J Elle est certes un peu encrassée fatiguée, mais justement, elle prend l'allure pilepoil qu'il faut, un bon diesel quoi ! Elle se verra d'ailleurs gratifiée de plusieurs remerciements de concurrents qui se sont accrochés à la locomotive. Merci donc à ma mobylette préférée pour ces 20 km que nous avons tous réalisés (lâchement) bien planqués.

Col d'Allos
 

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De retour à Barcelonnette, nous nous dirigeons vers Uvernet Fours pour les deux cols suivants. Petite pause ravito, on laisse le coupe-vent chaud pour un plus léger, on remplit les bidons et c'est reparti pour les 16 km du col d'Allos. Ce col est magnifique, on ne se lasse pas de la vue en contrebas sur le départ du col de la Cayolle, le long du Bachelard et des différents panoramas sur l'Ubaye. Je suis dans un bon jour, les jambes tournent toutes seules (pour l'instant !), je ne sens pas passer le kilomètre à 9-10 % et le replat à mi-chemin arrive très vite. Peu après, nous sommes rattrapés par quelques cyclos de Gap, "ohé, salut Michel, qu'est-ce que tu fais là ?!" Michel Rodriguez, instigateur de l'Alpigap vient de nous rattraper lors d'une sortie avec quelques cyclos de son club. On prend le temps de papoter 5 mn puis il repart vers le sommet. Coucou à Sébastien, Pascal et les autres qui sont déjà dans le sens descendant. Déjà 45 mn que ça grimpe, j'avale un pain au lait (miam, ça passe tout seul ça !), je n'avais rien mangé du bas jusqu'au sommet en 2006 et s'en était suivi un bon coup de bambou dans le col suivant. On finit sur le même petit train, les jambes sont toujours bonnes et Hugues joue au photographe. Sommet, 2247 m, il fait bon là-haut, deux bénévoles nous accueillent tout sourire pour le pointage. Je prends le temps d'avaler un sandwich, et on s'en retourne sur Uvernet.
 

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Col de la Cayolle
 

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Nouvelle pause pour remplir les bidons et on repart tranquillement le long du Bachelard en direction du col de la Cayolle. Une crainte commence à m'envahir : jusque là, j'ai pu grimper les cols sans trop de difficulté, en mode économie, les jambes légères, mais je sais bien que cela ne va pas durer tout le long des 7 cols ! On a déjà fait  150 km, et on pédale depuis près de 7 heures. Je sais que le moment où les jambes s'alourdissent, s'engorgent de toxines et se font plus faibles, ne va pas tarder à arriver, et j'appréhende ce moment où il va falloir commencer à gérer la douleur et la fatigue. Le sandwich avalé au sommet d'Allos a un peu de mal à passer, je me force à boire mon bidon d'eau par petites gorgées très rapprochées. Heureusement, les 20 premiers km ne sont pas trop durs bien qu'irréguliers, le vent dans le dos nous pousse agréablement mais réchauffe considérablement les pieds ! Pause à la fontaine de Villard des Arnauds, pour asperger les pieds et remplir les bidons. On arrive vite à la petite descente vers le hameau de Bayasse, là où paraît-il subsiste un boulanger qui travaille dans la tradition du bon pain à l'ancienne.
 

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Bon, mais là, les préoccupations sont plutôt à ce qui nous attend puisque nous arrivons dans la partie la plus raide du col. Il reste 9 km à 7-8% réguliers, l'altitude et les km/dénivelée accumulés aidant, le coup de pédale n'est plus aussi léger. J'essaie de me concentrer sur le paysage environnant plutôt que sur mes sensations, "j'ai un petit coup de mou" ! Hop, un pain au lait pour rallier le sommet, et tenter de souffler dans le clairon tendu par les deux bénévoles qui nous attendent au pointage, mais non, y'a rien qui veut sortir ! Désolée, j'ai toujours été archi-nulle en musique ! On se couvre et on ne tarde pas trop, des nuages un peu trop gris à mon goût commencent à arriver par le sud. Nous apprendrons le lendemain que certains concurrents passés après nous auront été bien arrosés.
 

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De retour à barcelonnette, je prends le temps de manger une bonne ration de sportdéj et Hugues de casser le capteur de vitesse fixé sur ma fourche ! Et mon profil du parcours alors ! Un bout de chatterton plus tard et les poches et bidons remplis, nous voilà repartis en direction des trois derniers cols après seulement 20 mn d'arrêt. Le moral est bon, j'ai une bonne avance sur l'an dernier. Mais je sais pertinemment que le plus dur reste à venir. Il faut tout d'abord s'appliquer à relancer la machine sous la chaleur de ce bel après-midi d'été, et rallier Jausiers.

Cime de la Bonette
 

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Normalement, Barcelonnette Jausiers, en plein après-midi, ça se fait les doigts dans le nez à 35 km/h et sur une jambe, poussé par une bonne thermique. Là, elle est bien présente mais je dois dire que j'ai les jambes sacrément plombées, du coup c'est pas loin de 10 km/h moins vite que nous faisons cette portion et je dois demander plusieurs fois à Hugues de ralentir. Aie aie aie, surtout ne pas s'affoler et ne pas penser à la suite !
 

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Jausiers, son plan d'eau, et les premières rampes se présentent déjà à nous. Même si les jambes sont beaucoup moins fraîches qu'il y a quelques heures, j'arrive à garder un petit train plus gaillard que l'an dernier, et pour l'instant l'estomac tient le choc. Je m'applique à me fixer des objectifs courts pour que cette grimpée de 24 km passe plus vite : tous les 200m de dénivelée me paraît pas mal.

Peu de kilomètres plus loin, les choses vont malheureusement se détraquer côté estomac. J'ai beau boire régulièrement et avoir tombé presque mes deux bidons en 1h de temps, je sens que les nausées commencent à me gagner. Après analyse, j'ai dû trop doser le bidon de produit énergétique, par cette chaleur (35°C au compteur) et après une grosse ration de sportdéj, deux bidons d'eau pure auraient été préférables. Histoire de corser un peu les choses, une grosse tension est en train de s'installer entre mes omoplates. kezako ??.
 

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Je parle de mes difficultés à Hugues, à la recherche d'un réconfort psychologique, mon allure se ralentit sensiblement. Nous rattrapons un cycliste encore plus à la dérive que moi, il nous demande de l'eau quand nous arrivons à sa hauteur. Vu le petit ¼ qu'il me reste et la distance qui nous sépare du sommet (nous ne sommes pas encore à la Côte 2000), je refuse poliment et me fait enguirlander. Oui, je reconnais avoir manqué de solidarité mais je remarque qu'il est parti avec un seul bidon ... et puis là, c'est sauve qui peut. On lui dit tout de même qu'il devrait y avoir de l'eau un peu plus haut, au bar de la Côte 2000.  Celle-ci arrive d'ailleurs plus rapidement que je ne le pensais, mon compteur affiche une altitude de 1800 et des brouettes. Malheureusement, le bar est fermé… et je suis à sec. Hugues se dévoue pour aller voir s'il y aurait une source dans le coin, et revient avec nos bidons pleins d'eau fraîcheJ. On peut reprendre notre route, les "carottes" que je me fixe passent les unes après les autres : le verrou rocheux, le petit lac et son replat, tiens, Gilles Esselin qui nous rattrape … et s'arrête un peu plus loin pour prendre de l'eau dans le torrent !
   

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Houps, y'a comme de méchants nuages gris foncés qui envahissent le ciel par le sud. "Faut que je me grouille peut-être ?". Le problème, c'est que ça va être difficile pour l'instant. "On s'abritera dans le baraquement militaire si besoin". Oui, certes, mais je me passerais bien d'un orage à plus de 2500 m d'altitude ! Tiens d'ailleurs, il fait plus frais, et si je m'arrêtais mettre les manchettes ? Encore 1 km, Gilles n'est pas mieux que moi. Tiens, j'ai senti une goutte, si je m'arrêtais mettre mon coupe-vent ?! Il arrive un moment où on cherche tous les stratagèmes pour faire une petite pause ! J'aurais pu mettre le coupe-vent et les manchettes au même moment, mais Hugues ne me fait pas de reproche, il connaît bien la musique. "Aller, c'est le replat". Ouf, cette partie où on peut remettre le plateau de 39 est un véritable "st Bernard" et permet de reprendre quelques forces pour escalader le dernier km qui nous amène à la Cime de la Bonette et ses 2802 m d'altitude. Le paysage est toujours aussi grandiose, on se sent peu de chose dans un tel environnement, on est à la frontière des orages qui se déclenchent sur le Mercantour, le vent s'en donne à cœur joie et la température n'est plus aussi clémente. Autant de choses qui ne donnent pas trop envie de s'attarder une fois la feuille de route validée. Un bel éclair nous confirme qu'il est temps de ne pas traîner. K-way, genouillères, et on s'élance pour 25 km de belle descente en compagnie de Gilles, la route a été refaite pour le passage du tour de France fin juillet, c'est un vrai billard.
 

 

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A Jausiers, nous retrouvons nos sacs déposés par l'organisation, la chaleur nous accueille de nouveau. Nouvelle pause pour équiper les vélos avec les éclairages et se ravitailler, et puis j'en ai bien besoin !

Col de Vars
 

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Nous repartons sur un petit train souple pour remettre les jambes en route. Le col de Vars ne commence vraiment qu'à St Paul sur Ubaye, jusque là, un long faux plat et quelques rampes laissent tout le loisir à Hugues et Gilles de discuter côte à côte, je reste tranquillement derrière, cette allure me convient. L'an dernier, nous avions atteint St Paul à la tombée de la nuit, cette année, il fait encore grand jour, mon pari est jouable, rien de tel pour motiver avant ce col que j'apprécie moyennement ! Je l'ai d'ailleurs monté bien lamentablement début mai, ayant voulu jouer les dures à cuire, j'avais refusé la cassette de 25 que m'avait proposé Hugues les jours précédents ! Aujourd'hui, je l'ai, mais j'ai 250 km dans les jambes et non pas 90 ! A St Paul, la pente se fait plus sévère, le bruit des voix laisse place au silence et à la gestion de l'effort en cours. Puisque je suis en avance sur l'horaire de l'an dernier, j'ai droit au bon zef défavorable que tout cycliste escaladant ce col par vent de nord se doit d'affronter en plus de la pente ! Les kilomètres 5 et 6 des 8 qui permettent de rallier St Paul au sommet sont toujours aussi raides, la patience doit être le fil conducteur de notre progression. La tête devient le moteur des jambes, la progression est lente, il s'agit de conserver un rythme qui maintient le cœur dans son tempo "endurance de base" et n'essouffle pas sous peine de se voir exploser !


 
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Au sommet, à 2109 m, la température est encore étonnamment clémente, il n’est pourtant pas loin de 21h mais les rayons du soleil nous caressent encore les mollets. Les deux bénévoles du sommet nous accueillent avec joie, ils nous ont reconnus ! "Vous êtes en meilleur état que l'an dernier" !!! Tu parles ! Une petite pause de 5 mn pour m'allonger et me soulager le dos et l'estomac, puis nous repartons et dévalons la pente en sens inverse, bien poussés par Eole cette fois. La tête est légère, il ne reste plus qu'une "petite" difficulté et c'est gagné. Plus bas, les derniers candidats au titre de Grand Maître se sont rassemblés en deux gruppettos pour aller au bout de leur défi, la présence de compagnons de route à ses côtés, même aussi affaiblis que soi, est un soutien psychologique indéniable pour repousser un peu plus ses limites et gérer la fatigue physique et les idées noires qui peuvent venir vous titiller les neurones. Ainsi, on découvre que contrairement à ce que l'on pensait, et bien si, on en peut encore, le tout étant de le vouloir et de croire dur comme fer qu'on va y arriver.
   

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St Anne la Condamine

Nous quittons les coupes-vent au pied de cette ultime grimpée de 6 km vers la petite station de St Anne la Condamine, c'est l'heure du digestif après tous ces longs cols ! Le jour commence à baisser, je m'amuse à observer l'évolution de la luminosité et à calculer si nous aurons le temps de faire la descente avant la nuit. Nous avions effectué l'ascension de nuit l'an dernier et nous n'avions aucune indication préalable de la pente. Là, je peux apprécier à l'avance les belles rampes qu'il va falloir gravir ! Finalement, ça ne passe pas trop mal, le plaisir du défi réussi donne parfois des ailes pour avaler l'ultime difficulté. Nous atteignons le sommet au crépuscule, juste le temps de signer, et nous nous élançons dans la descente tant que les formes se distinguent encore dans la pénombre. Une moto de l'organisation nous suit pour nous éclairer. Au village en bas, nous sommes encouragés par des clients qui profitent de leur soirée sur la terrasse du restaurant.
 

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Barcelonnette

Le retour sur Barcelonnette s'effectue tambour battant, moi bien calée dans la roue de Hugues et Gilles dans la mienne, les endorphines et l'odeur de l'écurie nous donnent des ailes pour avaler les 15 km de faux plat descendant. Nous sommes de retour à la salle communale à 22h40, j'ai réussi mon pari (moins de 18h): 17h05, je suis toute fière de moi … et je crois que Rataman aussi J Nous retrouvons La Moulinette, Sébastien et ses frères, et d'autres encore, ils sont déjà tout propres et restaurés ! Le temps de se changer et on nous propose un repas complet chaud, hum des spaghettis bolo avec plein de fromage dessus J On pourrait discuter toute la nuit tellement toutes ces rencontres sont sympas, mais la fatigue commence à prendre le dessus, direction le dodo pour une … mauvaise nuit comme il se doit quand on est dans un état de fatigue avancée !
 

Dimanche matin

Comme chaque année, l'équipe organisatrice nous invite à une petite remise des diplômes fort sympathique le lendemain dans la matinée, avec remise des chèques collectés à la responsable départementale de l'association Vaincre la Mucoviscidose, et au cours de laquelle Claude remet cette année avec émotion son diplôme à un jeune atteint de cette maladie qui s'est entraîné fort pour pouvoir réaliser son rêve : monter à la Cime de la Bonette en tandem avec un Grand Maître.
 

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Vous pouvez d'ores et déjà réserver votre samedi 27 juin 2009 pour venir grossir la liste des Membres, Maîtres et Grands Maîtres de ces Défis des Fondus de l'Ubaye. Un grand merci à Claude Véran et toute son équipe de permettre à chacun de se lancer un petit défi sur ces cols vraiment magnifiques !
 

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Texte: Laure
 
Photos: Hugues

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Commentaires
M
Tu as effectivement réussi une sacrée perf. Dès le col de Saint-Jean, j’ai compris qu’on ne roulerait pas ensemble cette année. Il va falloir que je m'entraîne beaucoup plus sérieusement pour qu'on puisse refaire un bout de route ensemble l'année prochaine ;-)<br /> <br /> Cette édition a été très difficile pour moi mais des grands moments comme chaque année avec notamment un compagnon de galère super sympa pour les deux derniers cols en la personne de Jean-Luc Hernandez et une escorte en fin d'épreuve par Claude Véran himself! <br /> <br /> En tout cas, merci à Hughes et à toi pour vos sourires et vos encouragements qui étaient vraiment les bienvenus.<br /> <br /> Amicalement,<br /> <br /> Matthieu
M
Bravo Laure pour ton exploit (défi? performance? comment appeler ça lorsqu'il ne s'agit pas de compétition mais de dépassement de soi?) et pour ce superbe récit!!! ça donnerait presque envie de s'y essayer...enfin, peut être pas les 7 cols pour commencer...;-)<br /> <br /> Marie-Noëlle.
L
oulala ! merci à vous tous pour tous vos petits messages forts sympathiques. Quand on passe une telle journée, on en aurait des pages et des pages à raconter ! et vous êtes une grande majorité à le savoir puisque vous vous lancez vous même de beaux défis, souvent plus ambitieux que celui-ci, n'est-ce pas Patricia, Pascal, Gilles ;-) Alors pour tous ceux qui n'ont pas encore franchi le pas, je dis : à vous de jouer en 2009 :-) Pour répondre à Camille : la récupération s'est étalée sur 3 semaines tout de même avec un retour progressif des bonnes sensations. Et à Patricia : pas de gros objectifs pour finir 2008, nous avons fait qqs belles (et longues) randonnées ces dernières semaines et bientôt ce sera des cyclos pour progresser un peu au niveau de l'allure (alpigap, Préalpes, B13, Raphael Poirée), avant de me lancer sur plus ambitieux l'an prochain: j'espère bien trouver un 600 pas trop monstreux à faire dans le calendrier ! Au plaisir de vous croiser sur la route.
P
Bravo, Laure, pour tes prouesses sur le vélo et sur le clavier. Très motivante, la lecture de ton récit !! Sans fioritures inutiles, mais avec un profond engagement, tu nous enseignes que patience et acceptation sont les auxiliaires les plus sûres pour réussir les défis que nous nous fixons. <br /> Bonne fin d'été sur les routes alpines. Avec quel objectif de fin de saison en point de mire ?
P
Quel plaisir de retrouver Unlimitedmiles avec Laure au clavier et Hugues aux photos .... Que du bonheur que de revivre cette belle journée en Ubaye .... Vivement le 27 Juin 2009 qu'on remette ça ... Avec un gros peloton, pour la bonne cause, dans la joie et l'allegresse !!!! <br /> BIZZ<br /> Gilles
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