Les charmes de l'hiver.
Des quantités de neige inhabituelles au sommet du Barrioz.
L'hiver est encore loin d'avoir relâché son emprise. Après les chutes de neige de jeudi dernier, ce week-end nous a offert des conditions froides mais calmes, propices à caser des escapades qui commencent à prendre du caractère. Un jour de congé opportun posé le vendredi 13 février a été mis à profit pour réviser mes classiques sur les pourcentages parfois sévères du Balcon de Belledonne. 5h heures de paysages hivernaux sublimés par un ciel bleu et un soleil retrouvé, le tout ponctué par trois belles ascensions: le col du Barrioz par St Pierre d'Allevard, le col de la Croix d'Hurtières par les Adrets, et la Croix de Pinet par Revel. 2500m de dénivelée dans la musette, ce qui est pris est pris.
St pierre d'Allevard au premier plan, Allevard et sa retenue artificielle au fond.
Versant sud du Barrioz, en descendant sur Theys.
Le versant Nord du Barrioz est frisquet.
La chaîne de Belledonne platrée par la neige.
Le Balcon de Belledonne est un terrain de jeux formidable pour le cyclo en quête de dénivelée positive. A l'écart de l'urbanisation galopante de la plaine du Grésivaudan coincée entre les agglomérations grenobloise et chambérienne, le Balcon de Belledonne est constitué d'une épaisse couverture sédimentaire plissée par le massif cristallin qui le domine. L'ancien Glacier du Grésivaudan a creusé dans ses fondations une vallée en auge, créant ainsi une topographie en balcon. Les torrents qui descendent des sommets de Belledonne ont entaillé le balcon par de nombreuses vallées étroites en V, constituant autant de voies d'accès exploitées par un réseau routier dense. Les montées sur le Balcon de Belledonne sont nombreuses et difficiles, ce n'est pas les cyclistes qui s'en plaindront.
Au dessus des Adrets, en montant au col de la croix d'Hurtières.
Le versant au soleil de la Croix d'Hurtières.
Au premier plan le village des Adrets, au fond à gauche les pistes
de la station de Prapoutel.
Après une journée de récupération active le samedi 14, le froid sec du dimanche 15 février constituait une bonne occasion pour retrouver les routes du Trièves que j'apprécie tout particulièrement. 6h30 d'évasion totale loin de l'agitation du quotidien, vider ses muscles pour se vider les neurones. Des images et des sensations plein la tête, c'est gonflé à bloc que je peux envisager la suite du programme.
Le Trièves: il y a toujours un paysage montagnard derrière les champs.
Le massif du Dévoluy délimite le Trièves au sud-est.
Une invitation à rouler.
Pourquoi rester en plaine durant l'hiver?
Situé géographiquement au sud du département de l'Isère, le Trièves bénéficie d'un climat ensoleillé favorable à la pratique du vélo en période hivernale. Bien que les températures n'aient pas excédé 3° et que l'électronique embarqué m'indique un minimum à -2°, les température ressenties étaient rigoureuses mais supportables. Le secteur est abrité au sud-est par le magnifique massif du Dévoluy dominé par l'Obiou à 2793m, et à l'ouest par le Vercors sud où culmine le Grand Veymont à 2349m. Impossible de parcourir le Trièves sans être fasciné par la silhouette de celui qui fut longtemps connu sous le nom de "Mont Inaccessible", il s'agit bien entendu du Mont Aiguille que l'on retrouve souvent au fil des articles d'Unlimited Miles.
La luminosité est capricieuse pour ma traditionnelle photo du Mont Aiguille!
Un oeil sur la route, un autre sur le paysage.
Entre Mens et Lalley, le Dévoluy masque l'horizon au sud-est.
Le Trièves est délimité au sud par le col de la Croix Haute, à l'ouest par la limite orientale du Parc National du Vercors, à l'est par le cours du Drac et le massif du Dévoluy, au nord par la limite de la commune de Monestier de Clermont. Situé sur l'axe de la RN75 qui relie Grenoble à la France du sud, ce vaste plateau ondulé décrit par Jean Giono comme "un cloître de montagnes" est situé au carrefour des influences alpines et méridionales. Préservé des pollutions et des grands aménagements urbains, ce territoire montagnard possède des paysages et un patrimoine naturel d'une grande valeur.
Vue d'ensemble sur "le cloître de montagnes" décrit par Jean Giono: Le Dévoluy...
Les contreforts de l'Oisans...
Le Vercors. (Mont Aiguille et Grand Veymont)
Seule une imagination défaillante limitera les possibilités de parcours offertes par un réseau de petites routes particulièrement vallonnées. Le Monteynard, La Motte d'Aveillans, Le collet de la Festinière, La Mure, le pont de Ponsonnas, le col Accarias qui marque l'entrée dans le Trièves, Mens, le col du Banchet, Lalley, Clelles, Lavars, le Pont de Brion, le col du Faux, Monestier de Clermont, le Collet Sinnard… quelques noms de localités peu connue qui résument mes 184 km et 2600 m de dénivelée dominical, vecteurs de bien être. Pourvu que ça dure. Le premier 200 km de la saison 2009 pointe bientôt le bout de son nez.
Porte d'entrée du Trièves: le col Accarias.
Le pont de Ponsonnas: Haut lieu du saut à l'élastique, et jonction entre le
plateau matheysin et le Trièves.
Le pont de Ponsonnas marque également le début du col Accarias, froid et escarpé.
Les gorges du Drac marquent la limite est du Trièves.
Les paysages campagnards ondulés du Trièves avec toujours
de hauts sommets à l'horizon.
Il y a une vie résidentielle de plus en plus visible dans le Trièves .
Bientôt la grande banlieue sud de Grenoble?
Pour le bonheur des cyclistes, les petites routes secondaires sont encore désertes.
Ici, montée à Lavars sur fond de Vercors.