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Unlimited Miles
17 novembre 2007

2007: Une saison bien remplie.

La notion de performance.

165549_1_La culture de la performance est omniprésente dans le cyclisme de loisir, les outils pour la mesurer se perfectionnent (compteur multi fonctions, cardio fréquencemètre, capteur de puissance, test à l'effort…), le transfert des données sur PC vous permet d'analyser finement votre prestation. Attention au verdict de l'analyse scientifique: il n'y a rien de plus démoralisant que de voir des courbes et des chiffres qui indiquent clairement que vous avez roulé comme une bouse. Les programmes d'entraînement deviennent archi spécifiques, histoire de rationaliser à l'extrême la moindre minute passée le cul sur la selle. Si ce genre d'approche est intéressante et efficace, elle vous donne des complexes parce que vous avez pris le vélo pour vous balader sans prendre la peine de faire X minutes à telle intensité  sur la jambe droite avec X répétitions sur la jambe gauche. Il est dit qu'une séance sans aucun thème particulier est une séance inutile, nuisible à une amélioration de notre niveau de performance. Si je ne suis pas performant c'est que je m'entraîne mal,  si je m’entraîne mal je ne serai pas performant, la logique est implacable, le pauvre cyclo est pris dans cette spirale infernale de la quête de la performance.

Mais qu'est ce qu'une performance? Parle t'on de performance lorsque l'on a donné le meilleur de soi-même ou lorsque l'on a été meilleur que les autres?

Prenez deux cyclistes un dimanche matin, pas besoin de dossard, c'est déjà le début d'une course. Il y en a4_dans_le_ventoux__1__1_ toujours un qui voudra eller plus vite que l'autre. Ce besoin de confrontation à l'autre s'exprime à travers l'esprit de compétition et se concrétise par un résultat ou un classement. Le cyclosport donne une part belle à cet aspect par l'édition de multiples classements par catégories, par la remise de coupes et trophées aux plus performants. Dans cette optique la performance est la récompense des meilleurs, être performant signifie être meilleur que son voisin.
 

Une autre lecture de la performance peut s'effectuer au travers d'un filtre personnel qui permet d'estimer le résultat obtenu par rapport à nos capacités. La performance consiste à donner le meilleur de soi pour atteindre un objectif, la notion de défi personnel se substitue à la notion de compétition.
 

Si je porte un regard sur cette saison qui se clôture, 2007 aura été une année très enrichissante avec un aller retour entre ces deux visions de la performance. Entre ultra, cyclosportives et randonnées, passant d'une pratique contemplative à une pratique sportive, le bilan est réellement positif. J’en retiens également qu’un mélange entre une approche rationnelle de l’entraînement et le grand n’importe quoi de mes sorties avec l’appareil photo dans la poche n’est pas incompatible avec une recherche de la performance. Cette saison a été marquée par des rencontres déterminantes ainsi que quelques changements qui m'ont permis de résoudre des problèmes et de tirer un trait sur de mauvais souvenirs. Retour sur cette saison enrichissante.

L'ultra comme une aventure intérieure.

Le Raid Provence Extrême: apprendre à se maîtriser.


5_en_direction_de_manosque__7__1_Avec une condition physique assez calamiteuse en début de saison, j'ai longtemps été pessimiste sur le scénario du RPE. Dans ces cas là, une seule stratégie s'applique: s'entraîner et surtout ne pas se prendre la tête. J'avais fondé pas mal de mes espoirs sur les talents de François Kérautret pour résoudre mes problèmes de position devenus insolubles avec mes cadres actuels. Changer de matériel à quatre semaines de l'échéance constituait un pari risqué.

L'histoire qui s'est écrite sur les routes de Provence dépassa mes rêves les plus fous. Un scénario à rebondissement et un dénouement indécis jusque dans les derniers kilomètres ont fait de ce RPE une page précieuse inscrite dans ma mémoire. Il aura fallu rester zen face à des éléments naturels déchaînés dans le Ventoux, ne pas perdre pied après le cafouillage du sommet et l'erreur de parcours de Banon, attendre le cœur de la nuit pour revoir Franz Venier dans la montagne de Lure, ne pas commettre d'erreur dans la descente délicate de Lure, et rallier l'arrivée sans faiblir. Après un peu plus de 21 heures d'efforts et de sensations diverses, c'est un immense bonheur qui m'envahit, partagé avec mon entourage proche durant ce week-end de folie. Un deuxième succès sur le RPE, comme on dit: ce qui est pris est pris. Le travail de François a prouvé toute son efficacité sur le terrain, les choix en matière d'alimentation ont été les bons, il faut maintenant regarder en direction de l'Autriche et de la RATA.

The Race Across The Alps: mettre la pression là où il faut !


J'ai essayé d'aborder cette RATA sans la moindre pression, et  paradoxalement c'est un manque de pression095202_1_ (dans les boyaux) qui va me faire chuter, contribuant à me confronter à un scénario identique à celui de 2006, comme un test à franchir pour poursuivre dans cette discipline. Une glissade idiote dans le premier tiers du parcours, qui après analyse serait due à un manque de pression dans les boyaux, j'avais délibérément gonflé à 7 bars en prévision des conditions météo alors que la structure même du boyau trouve toute son efficacité à partir de 8 bars, et me voilà à terre complètement sonné et voyant toute chance de podium s'évanouir. Il a fallu remettre le vélo en état, repartir pour 400km, ravaler mes ambitions, monter le Mortirolo à l'agonie, avant de reprendre confiance et espérer voir l'arrivée à Nauders. Terminer cette RATA à la 6e place est anecdotique par rapport à la victoire remportée sur moi même. L'an dernier,  j'avais abandonné dans des conditions similaires, cette année j'ai réussi à renverser la tendance et aller jusqu’au bout du périple. J’en garde le souvenir d’une aventure intérieure d’une grande richesse, un voyage au fond de moi-même où j’ai du lutter contre la tentation de l’abandon et vaincre le démon enterré depuis l’édition précédente. Il y aura un avant et un après RATA 2007, les idées les plus folles me paraissent possibles dorénavant. Pas de pression dans la tête, de la pression dans les boyaux, et une pression à l’arrivée, voilà la formule magique de l’ultra !

Le Défi des fondus de l’Ubaye : l’envers du décor.


181224_1_Faire l’expérience d’une assistance est quelque chose de réellement enrichissant. Laure s’est fixé comme défi pour la saison 2007 de devenir Grand Maître de la confrérie du Défi des Fondus de l’Ubaye, soit un périple de 320km et 7000m de dénivelée à boucler en moins de 24h. Elle veut que je sois sur le vélo, mais une semaine après la RATA j’ai encore la tête et les jambes quelque part sur les pentes du Stelvio. Comment l’aider à réaliser son défi ? La décision est prise à 4h du matin, je ferai le DFU en Berlingot cette année, je serai plus utile au passage de bidons, sandwich, cake, flanc,  au soutien psychologique et derrière l’appareil photo. Je viens de signer pour un trip de 20h d’assistance en solo, ça m’inquiète au début, mais pris dans le feu de l’action je n’ai pas vu le temps passer. L’ascension de la Bonnette restera un moment inoubliable, lacets après lacets, mètres après mètres, Laure et Anne sont montées là haut avec un courage magnifique, et avec le sourire. Je sais parfaitement dans quel état de fatigue se trouve Laure,  à aucun moment je n’ai imaginé de lui suggérer d’arrêter, elle ira au bout c’est une certitude. Renverser les rôles permet de mieux comprendre ce qui se passe à l’extérieur de la sphère du cycliste sur une épreuve ultra, se retrouver confronté à la vision de mon conjoint en lutte avec les difficultés du parcours me renvoie ma propre image en pareille situation. L'une des scènes les plus fortes de ce DFU restera sans contestation le clair de lune dans le col de Vars, les silhouettes de Laure et Anne dans les phares du Berlingot, Mark et moi au volant  en train de les suivre tout en discutant.

Les cyclosportives : retour sur un terrain connu.

Photo_021_1_Je ne pensais pas cela possible, alors que certaines années je m’alignais sur une vingtaine de cyclosportives, cela faisait presque deux saisons entières que j’avais déserté les pelotons des cyclosportives. Une forme de lassitude et les débuts de symptômes d’une endofibrose de l’artère iliaque sont sûrement à l’origine de cette petite trahison. Fin 2006 j’envisage sérieusement la chirurgie pour remédier à mes problèmes de tuyauterie, heureusement Robert Gauthier me conseille d’explorer le facteur postural avant de céder à la facilité du bistouri. Un long chantier se met en place qui se clôturera par la visite chez François Kérautret. Le changement a été radical pour aboutir sur une position plus basse et plus reculée. Mon corps doit désapprendre ce qu’il connaît et apprendre à fonctionner différemment. Cette transition ne s’est pas faite sans difficultés, avec des tâtonnements notamment au niveau de la position des cales. Fin de saison 2007 je retrouve des sensations oubliées, mon corps réagit de nouveau aux sollicitations de la course, cette fichue jambe droite me laisse enfin tranquille sur les efforts maxi.

Un démarrage laborieux.


Le début de saison est un instant que l’on attend patiemment durant l’hiver, il est synonyme de retrouvailles où l’on reprend ses marques et ses petites habitudes, on retrouve avec plaisir ce petit geste rituel de l’épinglage de dossard dans le dos. J’avais programmé mon retour sur la Millau Causse Noir, une sympathique cyclo de début de saison, et ce fut une belle raclée. Des sensations catastrophiques, largué dès la première bosse, je me demande vraiment ce que je fiche là. La semaine suivante à la Bisou, les jambes sont toujours en grève, je m’accroche comme je peux, mais rien à faire je suis vraiment loin du niveau de performance que j’ai pu connaître il y a quelques années. L’éclaircie se dessine aux Mont du Vaucluse, j’ai réussi à me caler sur une position satisfaisante sur mon vieux cyfac, les jambes tournent mieux. Un sprint un peu hasardeux me permet d’atterrir à la 10e place, je suis plus optimiste pour la suite de la saison, d’autant plus que je devrais bientôt changer de matériel.

Entre RPE et RATA, des cyslosportives  pour prendre mes marques sur le RZWO.


Disputer une cyclosportive avec un nouveau vélo à quelque chose d’excitant. Le Baptême de mon RZWO va se faire sur les Cœurs du Forez. L’an dernier mon carbone avait rendu l’âme sur cette même épreuve, revenir avec un simple acier à quelque chose de symbolique. Je vais vite me rendre compte que ce simple acier est tout sauf simple, il ne demande qu’à être poussé dans ses retranchements tellement les qualités dynamiques du cadre sont étonnantes. Sa maniabilité fait merveille pour se positionner dans un peloton, mes angoisses du début de saison s’envolent. Les Cœurs du Forez se sont courus avec un vent du sud très gênant et un plateau plutôt relevé. Voulant trop bien faire, je suis un peu nerveux, je rate la bonne échappée de la mi-course et le contre qui la rejoindra plus tard. 15e, je pensais pouvoir mieux faire, mais je me rassure avec une condition physique satisfaisante, et un matériel qui devrait tenir toutes ses promesses sur mes objectifs longue distance.

Mi juin, le tourbillon post RPE s’est estompé, je cherche une cyclosportive p113505_1_our faire du rythme sur un terrain difficile en prévision de la RATA. Les 3 Ballons attirent tout de suite mon attention, cette cyclo me tient particulièrement à cœur, 3e en 2000, 2e en 2001, 3e en 2002 et 5e en 2003, j’y ai toujours pris énormément de plaisir. Je n’ai pas d’ambitions particulières si ce n’est de me faire des bornes à haut régime, j’ignore si j’ai complètement récupéré du RPE et j’ai déjà la RATA en point de mire dans 15 jours. J’expérimente également une modification de position au niveau des cales qui finalement m’aura plus perturbé qu’autre chose. A l’arrivée je suis déçu de ma 31e place mais pas de panique, je reste confiant.

Mi juillet, l’épopée de la RATA est terminée, contrairement aux années précédentes où je n’avais pas su me relancer, je ressens encore l’envie de courir. L’Arvan Villard présente un parcours parfait pour se faire plaisir dans des paysages montagnards. Le désir d’en découdre avec les autres est bien présent, mais mon corps me dit clairement qu’il va falloir encore patienter pour monter les cols comme un avion. 16e à l’arrivée, le diesel ne s’est pas débloqué. Cette journée magnifique était également l’occasion de retrouver toute la famille Russias sur les pentes du Glandon. Beau papa et belle maman au sur la même ligne de départ que la fille et le gendre, c’est assez insolite !

Le déclic de la Pierre Jacques en Barétous.


Photo_069_1_800km aller et 800km retour pour une cyclosportive, il faut être motivé, mais la Pierre Jacques le mérite. Les Pyrénées m’ont inspiré, le parcours est sublime et je me sens bien, un beau final me propulse à la 5e place, soit mon meilleur résultat sur une cyclosportive depuis La Granite Mont Lozère 2005, des souvenirs remontent à la surface, j’ai remis le doigt dans l’engrenage des cyclosportives.

Je met entre parenthèse la Bourgui où, je ne sais pas pourquoi, rien n’a fonctionnée comme prévu. La cyclo s’est transformée en randonnée avec ma femme. Laure Russias avait terrorisé les pelotons féminins de la fin des années 90, la Bourgui sera la première victoire de Laure Rico !

Début septembre, de retour de notre périple dolomitique, l’Alpigap est la meilleure façon de clôturer les vacances. Les sensations sont bonnes mais j’ai fait beaucoup trop de bornes en diesel au mois d’Août. Parti de beaucoup trop loin, je n’ai jamais vu la tête de course, j’invente un nouveau style : le cyclosport en non drafting. Je m’amuse à remonter les petits groupes, je me sens fort, « je frime » boutade un peu bête que je lance à Ludo sans me douter de ce qui l’attend, c’est du grand n’importe quoi dans le col de Manse passé sur le 54 ! Même si je termine loin du premier à la 11e place, ce grand contre la montre aura contribué à me redonner un sentiment de confiance. L’Alpigap restera marquée par cette immense frayeur de Ludo victime d’un infarctus inférieur évolutif, dans une souffrance difficilement imaginable il a rallié l’arrivée et nous a adressé un message clair à tous : « Accrochez-vous quoi qu’il arrive ! Profitez de chaque instant que la vie vous offre !», démontrant que nos histoires de dérailleur sont tellement futiles mais parfois essentielles.

Une fin de saison optimiste.


Je me sens parfaitement bien sur mon vélo depuis quelques121045_1_ temps et j’éprouve l’envie de jouer les prolongations. Malgré une semaine une peu difficile au boulot, un départ à 4h du matin de Gap, les fenêtres grandes ouvertes et la musique à fond pour ne pas s’endormir au volant, les Boucles du Verdon ont confirmé ces bonnes prédispositions avec une 9e place satisfaisante compte tenu de la présence de l’armada des vélos 101 qui n’ont laissé que des miettes aux autres prétendants.

La semaine suivante, nous avons programmé les Bosses du 13, la grande classique marseillaise. J’ai un compte à régler avec cette épreuve qui s’était terminé aux urgences d’Aubagne en 1999. La veille au soir, le scénario prend une tournure contrariante avec un bouchon d’une heure trente dans les rues de Marseille pour rejoindre notre hôtel, merci les matchs de l’OM, et une carte qui refuse d’ouvrir la chambre d’hôtel, personne à l’accueil pour nous dépanner. Alors que j’envisage sérieusement de rentrer à Grenoble dans la nuit où alors de dormir dans la voiture pour passer le dimanche à la plage, nous mangeons notre salade de pâtes dépités. Il est 22 heures lorsqu’un gars sort d’un local technique, je ne le lâcherai pas jusqu’à ce qu’il parvienne à nous ouvrir la porte. Je me couche en jurant que l’on ne me verra plus jamais à Marseille et dans un hôtel première classe ! Heureusement, le lendemain le scénario allait être différent avec à nouveau de bonnes sensations au rendez-vous et un plaisir total sur 160 km de montagnes russes. Il me manque un peu d’audace et quelques watts dans le moteur pour jouer réellement les premiers rôles, mais terminer 9e sur une des belles cyclosportives du calendrier français constitue une belle récompense après les galères des deux années précédentes.

La Rhône Alpine clôturera la saison 2007. Malgré quelques grincheux, cette épreuve mériterait une plus large audience, elle possède le grand mérite de proposer un parcours de plus de 150km fin septembre avec quelques difficultés modestes mais suffisantes pour ressentir une dernière fois la sensation de bien être succédant aux efforts intenses. J’ai tenté le coup dans la bonne échappée, mais je suis encore juste et dois  me résoudre à réintégrer le rang des poursuivants, avec à l’arrivée une 6e place.

Du vélo sans chrono !

124519_1_Pour être complet dans ce bilan, comment ne pas évoquer ces grandes virées en solitaire ou partagées, ces instants de bonheur où seul compte la sensation de bien être et le simple plaisir de rouler dans un cadre naturel généreux ? Les bons souvenirs se bousculent au portillon : Les 1 000 km du mois de février dans le Massif des Maures en compagnie de Mark Leuckx et Bruno Jasserand, les virées entre Hautes Alpes et Alpes de Hautes Provence partagées avec Mark et Anne Haycraft, La caillante du Brevet des 300km de Gap avec Mark, l’orage des Méés toujours avec Mark, les 200km en Chartreuse sous la pluie avec Igor alors que Météo France annonçait une journée correcte, une sortie de plus de 5000m de dénivelée en solo du côté de Barcelonnette le jeudi de l’ascension, le brouillard et le soleil du Super Brevet Randonneur Alpin, les 30 000m de dénivelée dans les Dolomites…

12 000 km sur la planète FKC.

Le 1er mai c’est normalement la fête du travail, sauf du côté de Six Four les Plages où François nous a reçu19150425_1_ pour la livraison de ce vélo atypique qui excite l’esprit car il sort de tous les schémas déjà établis, chamboulant l’univers bien codifié du marché du cycle. 7 mois et 12 000km plus tard je peux dresser un bilan réellement positif, validant avec succès des choix effectués en amont.
 

La prise de contact fut digne d’un film burlesque, je suis parti tout excité avec mon beau vélo pour une sortie qui s’est achevé 6km plus loin sur un tesson de bouteille. Tête en l’air j’avais oublié mon boyau de rechange, la pluie commençant à tomber j’ai terminé sous un pont : « Laure, tu peux venir me chercher ? »

Je ne reviendrai pas sur toutes les particularités qui font du RZWO un vélo à part, je ne vous saoulerai pas en vous racontant que le RZWO m’a fait gagner X km/h sur mes parcours de référence, je m’attacherai plus particulièrement à l’affectif en vous disant simplement qu’avec cette machine j’ai découvert un plaisir de rouler jusque là inconnu. Comment expliquer cette sensation unique lorsque l’on monte dessus où tout n’est que fluidité, stabilité, efficacité ? Comment expliquer cette surprise de trouver immédiatement ses appuis, de sentir que ce vélo a été pensé pour notre morphologie ? Ce cadre vit, restitue parfaitement l’énergie qu’on lui transmet, il respire la fiabilité et la sécurité vous poussant à tout lâcher en descente. Après 10 vélos usés jusqu’à la moelle, plus de 250 000 km au compteur, j’ai véritablement été bluffé par le RZWO, et l’enchantement se prolonge sortie après sortie.
   

La performance est le fruit d’une alchimie complexe entre notre psychique et notre physique, dans ce processus le plaisir est une composante fondamentale, le RZWO en est le catalyseur. La magie de ce vélo se découvre avec le temps, il faut oublier ce qu’on connaît  et laisser son corps s’adapter. La patience est la qualité essentielle du cycliste endurant, la patience permettra de découvrir l’espace d’expression rendu possible avec le RZWO. Le RZWO n’est pas un pétard mouillé mais bien un objet fascinant qui se bonifie avec le temps. Si je trace une courbe schématisant ma saison, elle est indiscutablement ascendante.
 

Je terminerai par une réflexion qui m’est venue à l’esprit suite à une conférence de Nicolas Vanier à Grenoble (L’Odyssée Sibérienne) sur les dérèglements climatiques. A l’heure où l’écologie se parodie elle-même en allant jusqu’à nous faire culpabiliser de manger un bon steak car les vaches dégagent du CO2 en pétant, Nicolas Vanier eu cette phrase pleine de bon sens nous expliquant que notre premier moyen d’action en matière d’éco citoyenneté résidait dans nos modes de consommation. Dans cette optique François Kérautret se positionne dans le peloton de tête en matière de production écologique en redonnant ces lettres de noblesse à l’acier dans un marché dominé par le carbone, et en privilégiant la proximité géographique pour les différentes phases d’élaboration de son cadre.


171319_1_
   


J'ai une pensée toute particulière pour tous ceux qui m'ont aidé et soutenu de près ou de loin au cours de cette saison. Rendez-vous en 2008 pour de nouveaux défis.

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Commentaires
N
salut, vraiment super ! bon courrrrage pour la saison 2008 . Au plaisir de te voir un jour au depart d'un ultra distance :) @+ Didier de Normandie
H
Salut,<br /> ça me fait plaisir de te savoir dans le coin, peu importe si tu postes où pas. En effet, ce fut une saison intéressante sur pas mal de points, après deux ans où j'avais un peu déserté les pelotons cyclosportifs pour diverses raisons.<br /> <br /> Ne t'en fais pas pour la lassitude, depuis le temps que je suis vacciné avec rayon de bicyclette, j'ai bien peur de ne pas être prêt de m'arrêter, mais je crois que tu en connais un rayon aussi dans ce domaine :-)<br /> <br /> Pour ce qui est d'écrire sur ce blog, ça a commencé doucement, après la RATA 2005 j'avais vraiment envie de faire partager l'expérience et j'ai mis 6 mois à pondre un texte et oser le publier. Pas évident de raconter une expéreience aussi forte sans paraître prétentieux. Depuis je prend de plus den plus de plaisir à raconter mes délires vélocipédique, et rie, de tel qu'un blig pour ça: si tu aimes tu lis, si ça gonfle tu zappe. C'est un peu un journal "intime" (pas trop quand même) à ciel ouvert, mais j'aime bien, et il y a des retours très sympathiques. ça permet de s'exprimer.<br /> <br /> Voilà je suis également tes résulats vraiment impressionnant depuis quelques saisons, et lis avec intérêt tes divers articles sur cyclosportmag qui sont une mine d'info, et qui ont beaucoup gagné en qualité.<br /> <br /> A Bientôt<br /> Hugues
H
Bonjour Damien,<br /> François m'a également parlé de toi et du petit RZWO qu'il était en train de te concevoir. Ne t'inquiètes pas, 2 mois à ton âge semblent durer une éternité, mais cela finit par passer vite et ta patience sera récompensée. Et la patience est une qualité dont tu auras besoin dans le vélo.<br /> Ton grand-père t'offre une chance incroyable de pourvoir évoluer avec un matériel d'exception, et ça va être très intéressent de connaître ton ressenti avec le RZWO. Tu vas mettre déjà des atouts de ton côté avec une position adaptée qui t'évitera des problèmes à long terme.<br /> Merci pour ton message, tu es mon plus jeune lecteur et c'est flatteur. Je te souhaite plein de bonnes choses avec ton nouveau vélo qui ne devrait pas tarder à arriver, et une excellente saison 2008.<br /> A bientôt<br /> <br /> Hugues
D
Hugues,<br /> <br /> Comme je l'ai dit sur un site ami (celui de Sébastien et de Voiron), je lis tout sur ton blog et je ne poste jamais. Je sais c'est nul.<br /> Mais avec ton bilan 2007 c'est le moment...<br /> Ta saison 2007 est particulièrement intéressante "vue de l'extérieur" car aux expériences, très bonnes en général s'ajoute un changement de matériel radical et un retour vers des distances plus raisonnables plus souvent dans l’année.<br /> <br /> Avec tout ce que tu écris sur le blog, j’espère que tu ne connais pas de lassitude et que tu continueras à nous régaler de tes récits de sorties dantesques et d’ultra distance sur les podiums…<br /> <br /> Bon hiver 2007-2008 !
D
Voila, je suis un petit bonhome d'1.48 mètres qui habite en Auvergne et je m'appel Damien et j'ai 13ans, Je vais entammer ma 4eme années de vélo de route et c'est Mr Kerautret qui m'a parlé de vous, car mon grand-père (possesseur d'un FKC)a décidé de m'offrir un RZW0 (une folie).J'ai été passioné par vos articles résumant vos fabuleuses courses, et je tiens à vous félicité, car à mon niveau je sais ce que veut dire souffrir sur un vélo. Quand je lis vos articles, cela me donne envie de me surpasser, surtout qu'en l'on possède une telle machine qu'ai un RZWO, que je n'aurais que dans 2mois et demi.Je vous dit encore BRAVO et vous souhaite plein de succés pour l'année prochaine ou je suivrais vos exploits. Bonne Année<br /> Et peut être un jour le plaisir de vous rencontrer<br /> Damien.
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